Behahalote’ha

Une goutte de Torah – Année 12 – n° 611 – Behahalote’ha

16 Sivan 5784 – 22 juin 2024

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.

L’endurance dans l’accomplissement des Mitsvot

D.ieu ordonne à Moïse d’introniser les membres de la tribu de Lévy pour qu’ils commencent à exercer leur service dans le Tabernacle (8:6) : “Prends les Lévites du milieu des enfants d’Israël, et purifie-les” Selon Rachi, la Torah utilise le verbe “prendre” car Moïse a dû insister pour les persuader, en arguant du grand honneur qui leur est accordé de servir D.ieu.

Pourquoi Moïse devait-il insister ? Les Lévites ne s’étaient-ils par rallié comme un seul homme à Moïse lors de l’incident du veau d’or pour punir les coupables (Exode 32:26-29) ? Pourquoi auraient-ils été moins motivés pour servir dans le Tabernacle ?

On retrouve la même utilisation du verbe prendre plus loin dans la Paracha, lorsque D.ieu ordonne à Moïse de choisir 70 anciens pour l’aider à diriger le peuple (11:16) : «… Rassemble 70 hommes entre les anciens d’Israël …  tu les prendras jusqu’au Tabernacle, et là ils se rangeront près de toi.” Rachi fait ici le même commentaire, et rappelle que ces hommes étaient ceux qui supervisaient les esclaves Hébreux en Egypte et qui avaient été durement battus pour avoir pris leur défense.

En fait, dans les deux cas, l’investissement demandé n’avait rien à voir. Dans le passé, il s’agissait d’une action demandant un grand courage, mais ponctuelle ; maintenant, il s’agit de s’engager sur une très longue période, peut-être même toute une vie, avec de lourdes responsabilités, ce qui est un engagement d’une toute autre nature.

Dans un autre registre, on sait qu’il est plus facile de lever des fonds pour construire une synagogue ou une maison d’étude que de réunir, au fil des mois et des années, les ressources nécessaires pour la faire fonctionner.

A notre niveau, sachons faire preuve d’endurance dans l’accomplissement des Mitsvot quotidiennes pour assurer notre progression spirituelle à long terme.

Une histoire vraie

Reb Dovid Leib Schwartz z’l (décédé en 1999) vivait à Bnei Brak ; il consacra sa vie à collecter des fonds destinés à aider les nécessiteux. Il était très connu et apprécié.

Sa ténacité dans l’accomplissement de cette Mitsva n’avait d’égale que son culot, et on raconte de nombreuses histoires à son sujet.

Un soir, il s’invita au mariage de la fille d’un homme très riche, et il passait entre les tables pour solliciter les convives. Lorsque le père de la mariée l’aperçut dérangeant ses invités, son sang ne fit qu’un tour et il le gifla. Sans se démonter, Reb Dovid lui lança : “Bon, ça c’était pour moi, maintenant qu’est-ce que tu donnes aux pauvres ?”. L’homme, confus, lui demanda pardon et donna une grosse somme à la charité.

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta