Une goutte de Torah – Année 13 – n° 629 – Berechit
24 Tichri 5785 – 26 octobre 2024
Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.
Un monde imparfait
D.ieu est par définition parfait. Il aurait donc dû logiquement créer un monde exemplaire et harmonieux. Pourtant, selon nos Sages (Talmud et Midrachim rapportés par Rachi), cela a été loin d’être le cas :
La lumière créée le premier jour était tellement puissante que D.ieu l’a « mise de côté » afin que seuls les justes en profitent dans le monde à venir. La lumière que nous connaissons est celle du soleil qui n’a été créé que le quatrième jour.
Le deuxième jour, D.ieu a séparé les eaux du haut (ciel) de celles du bas (mer et rivières) ; ces dernières en ont conçu une telle jalousie que D.ieu leur a promis que leur sel serait répandu sur les sacrifices, et qu’elles seraient versées comme libations sur l’Autel à Souccot.
Le troisième jour, D.ieu ordonna à la terre de faire pousser des arbres dont l’écorce devait avoir le même goût que le fruit, mais elle désobéit. Plus tard, D.ieu la punit pour cela.
Le quatrième jour, D.ieu créa le soleil et la lune à l’identique ; comme la lune se plaignait de cette cohabitation, il diminua sa taille et la réduisit à refléter l’éclat du soleil.
Le cinquième jour, D.ieu créa le Léviathan et sa femelle, mais Il dut tuer cette dernière car s’ils s’étaient reproduits, le monde n’aurait pas pu subsister.
Le sixième jour, enfin, D.ieu créa Adam et Eve qui désobéirent à Ses instructions en goûtant au fruit interdit.
Quelle leçon tirer de ces récits imagés ? Le monde est imparfait et, comme nous avons été créés à l’image de D.ieu (dans le sens de nos potentialités), notre rôle est de s’inspirer de Son exemple et de corriger ce qui peut l’être dans la mesure du possible, en recherchant la perfection sans se décourager de ne pas l’atteindre !
Une histoire vraie
Rabbi Paysach Krohn relate qu’à un dîner de charité au profit d’une école destinée à des enfants handicapés mentaux, un des orateurs, le père d’un de ces enfants, électrisa l’assistance par ses premiers mots : « Tout ce que fait D.ieu devrait être parfait. Mais mon fils ne pourra jamais être semblable aux enfants ‘normaux’ ; où est donc la perfection divine ? »
Il relata alors longuement la manière dont son fils était régulièrement accueilli par les enfants du voisinage qui, tout en douceur et à son niveau, l’avaient intégré à leurs jeux.
Il conclut, ému aux larmes : « Lorsque D.ieu met au monde un garçon comme celui-ci, Il recherche la perfection dans la façon dont les gens interagissent avec lui ; par leur gentillesse et leur empathie, ces enfants ont atteint leur niveau de perfection. »
Chabbat Chalom
Jean Guetta
Relu et mis en page par Tania Guetta