Une goutte de Torah – Année 12 – n° 622 – Choftim
4 Eloul 5784 – 7 septembre 2024
Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.
Pas de double standard
(17:18) : Quand il (le roi) s’assiéra sur son trône, il écrira pour lui deux copies de cette Torah…” Le roi d’Israël a l’obligation d’écrire deux Sifrei Torah. Selon le Talmud (Sanhedrin 21b) ramené par Rachi, l’un sera déposé dans sa salle des trésors, et l’autre – miniature – restera en permanence attaché à son bras.
Comme tout juif, le roi doit respecter la Torah. Pourtant, dans certaines situations, sous la pression ou dans le feu de l’action, il pourrait penser que sa position lui donnerait le droit d’”adapter” la Torah au contexte (modifier les lois de la guerre, par exemple).
Porter un Sefer Torah sur le bras en permanence lui rappelle qu’il est tenu même – et surtout – en tant que roi, à La respecter, et ne peut en aucun cas adopter un double standard : une Torah pour le peuple, et sa Torah personnelle. En cas de doute, il peut remonter sa manche et vérifier ce qu’Elle prescrit. Et même s’il a la tentation, dans un moment de folie passagère, de modifier le Sefer Torah qu’il porte, il pourra, lorsqu’il retrouvera ses esprits, le recorriger pour le rendre conforme à celui qui réside dans sa salle des trésors.
Nous avons tous tendance – surtout si nous sommes à des positions de responsabilité avec un certain ascendant sur les autres – à considérer que certaines règles qui sont excellentes pour les autres nous concernent moins, comme quelqu’un qui estimerait tellement bien conduire que les règles de limitation de vitesse ne le concerneraient pas.
Dans notre vie quotidienne, les attitudes que nous prônons et les conseils que nous donnons aux autres doivent avant tout s’appliquer à nous même. La Torah n’est pas à géométrie variable, pratiquons ce que nous prêchons.
Une histoire
David et Jacob discutent à la synagogue un samedi matin
“Bonjour David, tu vas bien ?”
“Oui, Jacob, grâce à D.ieu ! Tiens, je compte vendre ma voiture, mais je t’en parlerai après Chabbat”.
“Parlons-en demain, ça peut m’intéresser…Combien en veux-tu ?”
“Je te dirai après Chabbat, mais ça ne devrait pas dépasser 3000 €.”
“Ah Ok ! Parlons-en après Chabbat, mais mon budget maximum est autour de 2500 €.”
Nos deux amis se retrouvent à Min’ha.
Jacob apostrophe David : “N’oublie pas de m’appeler après Chabbat pour qu’on discute de ta voiture, je peux faire un effort sur le prix”
“Ah Jacob, excuse-moi, je préfère ne pas en parler pendant Chabbat mais, en principe, c’est Abraham, que je viens de croiser, qui va l’acheter pour 3000 €”.
Chabbat Chalom
Jean Guetta
Relu et mis en page par Tania Guetta