Nitsavim & Vayele’h

Une goutte de Torah – Année 12 – n° 625 – Nitsavim & Vayele’h

25 Eloul 5784 – 28 septembre 2024

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.

Choisir la vie

A la fin de la Paracha Nitsavim, la Torah nous enjoint (30:19) : “… J’ai placé la vie et la mort devant toi, la bénédiction et la malédiction ; tu choisiras la vie afin que tu vives, toi et ta descendance !”.

Une question vient immédiatement à l’esprit. Cette injonction est-elle vraiment utile ? Qui serait assez fou pour choisir la mort ? De plus, les mots “afin que tu vives” semblent superflus: si l’on choisit la vie, c’est bien entendu afin de vivre !

Rav Noé Weinberg zt’l explique que la vie dont parle ici la Torah n’est pas simplement le bon fonctionnement des fonctions vitales du corps. Il s’agit de la capacité à affronter tous les défis que la vie nous propose et à les utiliser pour grandir spirituellement, malgré l’attrait des vanités de ce monde.

La mort, par opposition, est le choix d’éviter ces défis et de se complaire dans la médiocrité. C’est privilégier le confort d’une vie sans trop de questionnement, sur l’effort d’affronter les difficultés qui nous feront grandir pour devenir une meilleure personne, en phase avec le divin et en harmonie avec son prochain.

L’injonction de la Torah d’utiliser ainsi correctement notre libre-arbitre est forte, et même redoublée (“tu choisiras la vie afin que tu vives”), pour nous prévenir que ce choix est moins évident qu’il n’y paraît, et qu’une personne n’est pas toujours consciente qu’en vivant sa vie en “pilotage automatique”, elle choisit en fait la mort.

A l’approche de Roch Hachana, qui est le moment de l’année où notre potentiel de changement est le plus important, cette leçon doit nous aider à “choisir la vie” pour l’année qui vient.

Une histoire

Un prêtre, un imam et un rabbin discutaient : “Nous quitterons bientôt ce monde, quelle oraison  funèbre voudrions-nous que soit prononcée le jour de notre enterrement, devant notre dépouille mortelle?

Le prêtre : “je voudrais qu’on rappelle que j’ai vécu ma vie dans la piété et la pureté, et que je n’ai pas profité d’un seul plaisir de ce monde”.

L’imam : “je voudrais qu’on rappelle tous les efforts que j’ai fait pour ramener au vrai Islam tant de brebis égarées, et le respect dont je jouissais dans ma communauté”.

Quant au rabbin : “Je voudrais que tout le monde s’exclame : Regardez, il s’est mis à bouger, c’est un miracle !’“

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta