Une goutte de Torah – Année 12 – n° 576 – Noa’h
6 ‘Hechvan 5784 – 21 octobre 2023
Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.
La nature humaine
Sommes-nous naturellement mauvais à la naissance, ou naturellement bons et corrompus par la société (mythe du bon sauvage) ? Cette question taraude les philosophes depuis des millénaires.
On retrouve ce débat dans le Midrach. Lorsque D.ieu voulut créer l’homme, il demanda leur avis aux anges qui furent partagés : certains recommandaient de le créer car il ferait des actes de charité et de justice, et d’autres s’y opposaient car il serait violent et ferait la guerre. Malgré tout, D.ieu décida de le créer !
Les débuts ne furent pas brillants, démentant le mythe du bon sauvage : Adam et Eve mangèrent le fruit défendu, Caïn tua son frère Abel, et plus tard, la génération du déluge était tellement pervertie que D.ieu dut la détruire. Il en conclut (8:21) : “ …les conceptions du cœur de l’homme sont mauvaises dès son enfance. ”
Comment alors éviter à la nouvelle humanité post-déluge de tomber dans les mêmes travers ?
Selon Rabbi Jonathan Sacks z’l, pour atteindre ce but, D.ieu instaura une morale universelle – les sept lois de Noé, et plus tard la Torah pour le peuple juif – afin de maîtriser les mauvais instincts. La neuroscience confirme que l’homme n’est ni bon ni mauvais. Il possède un cerveau primitif qui commande ses réactions instinctives – conduisant souvent à la violence en cas de perception d’un danger – et un cortex préfrontal qui se développe avec l’éducation, lui permettant de réfléchir, de mesurer les conséquences de ses actes et de garder le cerveau primitif sous contrôle. En instaurant les règles morales, D.ieu donna à l’humanité les clés du contrôle du cerveau primitif qui conduirait au développement de la civilisation.
Au vu des évènements récents, il est clair que l’humanité a encore du chemin à faire !
Une histoire
David a rendu son dernier souffle et se trouve devant les portes du Paradis. Pour y pénétrer, il faut montrer patte blanche, et il subit un interrogatoire serré : “ As-tu été honnête dans tes affaires ? As-tu fixé des temps pour l’étude de la Torah ? As-tu fréquenté régulièrement la synagogue ? As-tu donné 10% de tes revenus à la chairté ? Etc. ”
Devant les réponses négatives de David, on lui laisse peu d’espoir.
Il lance alors : “ J’ai quelque chose qui pourrait vous intéresser : une vieille dame dans la rue était agressée par une bande de voyous qui lui avaient volé son sac à main. Je me suis précipité, j’ai récupéré le sac à main et j’ai craché au visage du chef de bande en lui expliquant que son comportement n’était pas digne d’un homme civilisé.
“ Ah ! Ça c’est pas mal ! Quand est-ce arrivé ? ”
“ Il y a 10 minutes. ”
Chabbat Chalom
Jean Guetta
Relu et mis en page par Tania Guetta