Notre paracha est la plus riche en mitsvot de toute la Torah : commandements positifs et négatifs réunis ; d’après le Sefer Hahinoukh, soixante quatorze au total, dans Ki Tétsé.
Le premier verset du Chéma (dans lequel nous affirmons notre acceptation du joug de la Royauté Céleste) est écrit, dans le Séfer Torah, avec deux lettres de plus grande taille que celle des autres lettres : le « Ayin » en fin du mot Chéma et le « Daleth » en fin du mot E’had. D’après le Baal Hatourim, ces deux lettres regroupées nous invitent à lire le mot « Ed » qui signifie « témoin », car le peuple d’Israël témoigne en disant le Chéma, matin et soir, de la présence et de l’unité de l’Eternel. Pour d’autres commentateurs ces deux lettres, dont la valeur numérique est soixante quatorze, sont une allusion au nombre de mitsvot que comporte notre Paracha. Car la soumission au joug divin se mesure à l’accomplissement de Ses commandements, et donc, entre autres, aux soixante quatorze de Ki Tétsé.
« Ecoute mon fils (…) car elles forment un gracieux diadème pour ta tête … » (Michlé I, 9) : c’est une allusion aux Mitsvot. Le midrach (Rabba, Dévarim VI, 3) rapporte au nom de Rabbi Pinhas Bar ‘Hama : « Là où tu vas, les mitsvot t’accompagnent. » Un homme construit une maison, il ne lui faut pas oublier de mettre un parapet à son balcon ; il entre y habiter, il doit fixer une Mézouza ; veut s’habiller : attention au mélange de lin et de laine ! Il se rend chez le coiffeur, il ne rasera pas les coins de sa chevelure. S’il possède un champ et veut le cultiver, il fera attention de ne pas labourer avec un taureau et un âne, attelés à la même charrue. Il ne sèmera pas non plus de mélange de graines (kilaïm) et au moment de la moisson, il laissera une partie de la récolte pour les pauvres (Lékhet, Chikh’ha et Péa). L’Eternel te dit : « Même lorsque tu voyages, les mitsvot sont sur ton chemin … un nid d’oiseaux …tu ne prendras pas la mère avec sa couvée. »
Les Mitsvot sont les meilleurs signes de notre proximité avec l’Eternel ; nous devons en toute circonstance nous conduire selon le protocole que notre Créateur a établi pour nous, Ses enfants. Le Zohar (Térouma 1, 28b) dit que : « lorsque l’on voit un homme qui recherche à accomplir la volonté de D… de tout son cœur, c’est la preuve que la Chékhina réside sur lui ; il convient de chercher sa compagnie à tout prix, afin de s’imprégner de la présence Divine qui est en lui. »
Le Rav Yéhézkel Lévinchtein zatsal disait que si l’on veut rencontrer un « Tsadik Nistar » (un juste caché, inconnu) il suffit de chercher quelqu’un qui accomplit les mitsvot et la Torah dans la joie et l’entrain, preuves qu’intérieurement il est Tsadik.
C’est aussi ce qu’écrit Rabbénou Tam dans le Séfer Hayachar (ch. 9) : « Comment l’homme peut il savoir s’il est agréé par le Ciel et que ses Mitsvot plaisent à son Créateur ? Si l’homme ressent une attirance vers le bien, un plaisir et une joie dans l’accomplissement d’une mitsva, et que le Ciel ne lui présente pas d’embuche ni d’empêchement dans l’aboutissement de ses bonnes actions, c’est la preuve qu’il est aimé de son Créateur et qu’il trouve grâce à Ses yeux. »
Chabbat Chalom Oumévorakh