La Torah décrit en détail les lois de la lèpre et du lépreux. Ces tâches de lèpre frappaient l’homme parce qu’il n’avait pas fait attention à ses paroles (Lachon Harah). Elles le rendaient impur et l’obligeaient à sortir de la ville, pour se retrouver seul, à attendre la guérison. Il pouvait, alors seulement, regagner sa maison après s’être complètement rasé les cheveux et la barbe et tous les poils de son corps. Ces souffrances n’avaient qu’un seul but: le ramener dans le droit chemin.
Plus encore, la lèpre pouvait frapper ses habits et même les pierres de sa maison. La Guémara (Erekhin 16a) nous enseigne que cette « lèpre des pierres », avait pour cause la mesquinerie. Celui qui a refusé de prêter ses ustensiles, au prétexte qu’il n’en possède pas, devra alors vider le contenu de sa maison. Ainsi l’Eternel fera apparaitre ce qu’il a voulu cacher.
Le Ramban écrit que la « lèpre des habits et des pierres » ne fait pas partie de la nature de ce monde. C’est un miracle accordé au peuple d’Israël, pour le guider et lui indiquer que D… s’en éloigne lorsqu’il faute. C’est d’ailleurs, uniquement en terre d’Israël, que ces lois s’appliquent, là où l’Eternel réside parmi les enfants d’Israël.
Pourtant la Guémara nous enseigne (Sanhédrin 71a) qu’une maison atteinte de lèpre n’a jamais existé et n’existera jamais. Toutes ces lois ne sont écrites dans la Torah que pour être étudiées et pour en recevoir le mérite. D’après Rabbi Eliézer le fils de Rabbi Chimon, les conditions qui rendent une maison impures sont difficilement réalisées. Il faut deux tâches de telle longueur et de telle largeur, sur deux pierres, sur
deux murs, dans un angle de la maison! Mais « la lèpre des murs » est en soi un miracle, car de manière naturelle les murs n’en sont jamais atteints. On peut se demander pourquoi la Torah exige telle taille et telles autres conditions particulières, une petite tâche isolée n’est-elle
pas déjà un signe du ciel?
Le Rav Leib Hasman zatsal répond que la lèpre, comme un ange envoyé du ciel, vient dire à l’homme qu’il a fauté. Le fait de pouvoir recevoir ainsi un signe du ciel montre la grandeur de l’attachement de cet homme à son Créateur. Ce lien est d’autant plus mis en valeur que les manifestations de
cette lèpre s’éloignent des lois de la nature. Ainsi la Torah, par la multiplicité des conditions, s’adresse à un homme dont le niveau
spirituel est si élevé qu’il mérite une telle communication avec le Ciel. Un tel homme a-t-il jamais existé, existera-t-il jamais?
Chabbat Chalom Oumévorakh