Tazria

Une goutte de Torah – Année 12 – n° 601 – Tazria

5 Nissan 5784 – 13 avril 2024

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.

Le miroir des autres

Notre Paracha développe les lois de la Tsaraat, une affliction de la peau, improprement traduite par “lèpre” qui frappait principalement les personnes coupables de médisance (Lachon Hara) et les rendait impures.

Le Metsora (celui qui était frappé de cette affliction) était mis en quarantaine et si quelqu’un s’approchait de lui, il criait (13:45) : …”Tame Tame Yikra” qu’on traduit habituellement : “(je suis) impur”, criera-t-il, “(je suis) impur”.

Rav Pliskin rapporte que le Shelah, profitant de la souplesse de l’hébreu, proposait de lire le verset comme suit : L’impur criera (à celui qui s’approche) : “(tu es) impur.” C’est-à-dire qu’une personne a tendance à projeter sur les autres ses propres fautes et imperfections. On trouve déjà ce principe dans le Talmud (Kiddouchin 70a) : quiconque trouve systématiquement des failles dans la généalogie des autres a très certainement un problème avec sa propre généalogie.

De manière plus insidieuse, nous avons aussi parfois tendance à projeter sur les autres des qualités que nous avons du mal, ou peur, de reconnaître en nous-mêmes.

Dans une démarche de développement personnel, il est important d’identifier ces sentiments forts, qu’ils soient positifs ou négatifs, que nous ressentons envers les autres. Ils sont souvent des indications laissés par notre subconscient sur les parties de nous-mêmes à examiner.

Une histoire

Une femme, qui vient de marier simultanément son fils et sa fille, discute avec une voisine.

“Ma fille a épousé un ange ; son mari lui apporte son petit déjeuner au lit avant de partir au travail, et l’appelle deux ou trois fois dans la journée pour prendre de ses nouvelles. Dès qu’il rentre du travail, il prépare un bon dîner et, avant d’aller se coucher, il range même la maison.

Mon fils, lui, le pauvre, est très mal tombé. Il a épousé une paresseuse qui passe ses journées à traîner à la maison. Le matin, il doit lui apporter son petit déjeuner au lit. Dans la journée, elle le dérange sans arrêt avec ses appels téléphoniques incessants. En plus, elle ne sait pas cuisiner et il doit préparer le dîner tous les soirs. Mais le pire, c’est qu’elle est incapable de ranger la maison et c’est encore mon pauvre fils qui doit s’en occuper avant d’aller se coucher !”

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta