Téroumah

Une goutte de Torah – Année 13 – n° 647 – Téroumah

1 Adar 5785 – 1er mars 2025

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’, ainsi qu’à la guérison complète de notre relectrice, Tania bat ‘Haya Clara, qui s’est cassée la jambe.

La couronne de la Torah

La construction de ce Tabernacle occupe une place considérable dans la Torah : lui sont consacrées les Parachas de Téroumah, Tetsavé, Vayakel, Pekoudé et une partie de Ki Tissa, soit plus d’un tiers du livre de l’Exode ! Et tout cela pour une construction temporaire puisqu’à terme, le service de D. se fera au Temple de Jérusalem.

Cette construction est chargée de symboles.

Par exemple, trois des objets les plus emblématiques du Tabernacle sont ornés de “couronnes” : L’Autel en or, qui reçoit les sacrifices d’encens (30:3), La Table en or, sur laquelle sont placés les “pains de proposition” (25:24), et l’Arche, placée dans le Saint des Saints, qui contient les Tables de la Loi (25:11).

Selon le Talmud (Yoma 72b), la couronne ornant l’Autel symbolise le service divin, réservé à la postérité d’Aaron, les  Cohanim, qui bénéficient encore aujourd’hui de privilèges comme la priorité pour monter à la Torah.

La couronne ornant la Table symbolise la royauté, réservée à la postérité du roi David : les rois d’Israël sont choisis parmi les descendants de David, ce qui sera le cas du Messie.

La couronne ornant l’Arche, enfin, symbolise la Torah. Le Talmud (Meguila 10b) rapporte que miraculeusement, l’Arche n’occupe aucun espace dans le Saint des Saints ; il n’y a donc pas de limites au nombre d’Arches qu’il peut contenir. Nos sages en déduisent qu’il n’y a pas de limite au nombre de ceux qui peuvent accéder à la couronne de la Torah, contrairement aux couronnes du service et de la royauté, qui sont exclusives.

Ainsi, tout le monde peut avoir l’ambition de devenir un grand érudit et de mériter la couronne de la Torah et, dans ce domaine, la persévérance et la constance dans l’étude sont parfois plus importantes que les qualités intellectuelles.

Une histoire vraie

On raconte qu’à la fin des années 1950, alors que le Rav Yaakov Kamenetsky zt’l visitait une école primaire, il remarqua à l’entrée de la salle de classe une jolie mezouza colorée.

Normalement, une mezouza doit être placée au bas du tiers supérieur du montant de la porte, mais celle-ci était placée beaucoup plus bas. Les enseignants expliquèrent que de cette façon, les enfants pouvaient atteindre la mezouza et l’embrasser.

Rabbi Yaakov sourit : “Nous ne devons pas abaisser la mezouza à la hauteur d’un enfant ; au contraire, nous devons élever l’enfant pour qu’il atteigne la mezouza. Vous devez placer un escabeau pour que les enfants puissent l’atteindre facilement !”

Il faut élever l’enfant dès son plus jeune âge pour qu’il atteigne la hauteur de la Mitsva, au lieu d’abaisser la Mitsva au niveau de l’enfant !

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta