Tetsavé

Une goutte de Torah – Année 13 – n° 648 – Tetsavé

8 Adar 5785 – 8 mars 2025

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’, ainsi qu’à la guérison complète de notre relectrice, Tania bat ‘Haya Clara.

La robe du Cohen Gadol

La Paracha décrit les différents vêtements que devait porter le Cohen Gadol (le Grand Prêtre) dans le Tabernacle.

Ces vêtements étaient porteurs de symboles et, d’après le Talmud (Zeva’him 88b), chacun d’eux expiait un type de faute.  Parmi ces vêtements, la robe (Méhil) expiait le Lachon Hara (médisance). Elle était bleue turquoise (symbole du Trône divin) et son col, rond et doublé pour en assurer la solidité, symbolisait la nécessité de contrôler son langage.

Son ourlet était orné de petites grenades en tissu et de clochettes en or pur entremêlées.

(28:35) : “Aaron portera (la robe) lorsqu’il accomplira le service sacré afin que le son (des clochettes) soit entendu quand il rentre dans le Sanctuaire devant H. et quand il en sort…” Selon l’auteur de HaKtav VeHaKabala, de la même manière que les Tsitsit servent de rappel visuel des commandements de la Torah, le tintement des clochettes était, pour le Cohen Gadol, un rappel auditif des nombreux détails de son service sacré.

Le Yalkout Chimoni, lui, remarque que D.ieu, Tout Puissant, n’avait pas besoin d’être prévenu de l’arrivée du Cohen Gadol dans le Sanctuaire. Selon lui, le verset vient nous enseigner une règle de savoir vivre : on ne doit jamais pénétrer dans l’espace privé de quelqu’un sans s’annoncer, par des clochettes ou par tout autre moyen.

Une histoire

David rentre chez lui, tout excité, et interpelle son épouse Sarah : “Chérie, j’ai croisé mon ancien patron qui est de passage en ville ; c’est important, j’ai besoin de sa recommandation ; je l’ai invité à dîner dans une heure.”

“Tu plaisantes, je n’ai pas fait les courses et je n’ai plus rien !”

David et Sarah fouillent la cuisine et finissent par trouver des chips, des olives, des cacahuètes et trois boîtes de petits pois.

“J’ai une idée !” S’exclame David, “on va préparer un apéritif, et les petis pois. Après l’apéritif, tu sonneras de cette petite clochette pour annoncer le dîner, ça fera très classe ! Lorsque que nous serons installés à table, tu feras un bruit de fracas dans la cuisine, et je te demanderai : ‘ce ne sont quand même pas les boulettes qui sont tombées ?!’ Et ainsi, il comprendra que l’on n’ait plus que des petits pois à lui servir.

La soirée se passe bien, et, après l’apéritif, Sarah fait tinter la clochette : “Le dîner est servi.”

Quelques secondes plus tard, un fracas retentit dans la cuisine.

David s’exclame : “Oh non ! Ce ne sont quand même pas les boulettes ?”

Et Sarah, penaude : “Euh…non…ce sont les petit pois” 

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta