Une goutte de Torah – Année 12 – n° 599 – Tsav
20 Adar II 5784 – 30 mars 2024
Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.
Feu divin et feu humain
La Paracha continue de décrire les procédures sacrificielles : un feu était allumé sur l’Autel pour y brûler tout ou partie des animaux apportés en sacrifice. Ce feu ne devait jamais s’éteindre ; on y rajoutait quotidiennement des bûches (6:5).
Le Talmud (Yoma 21b) rajoute qu’un feu divin était également présent sur l’Autel, se mélangeant au feu humain qui le dissimulait. D’après le Midrash, ce feu descendit du ciel dans le Saint des Saints lors de l’inauguration du Tabernacle (cf. 9:24), puis alla sur l’Autel des parfums et sur l’Autel des sacrifices, où il brûla sans interruption jusqu’à la destruction du Temple.
Si un feu divin résidait sur l’Autel, quel était l’intérêt d’y rajouter un feu humain ?
Le Sefer Ha’hinou’h explique qu’afin de préserver le libre-arbitre de l’homme, D.ieu réalise Ses miracles de façon caché, en les dissimulant derrière des phénomènes naturels. La seule exception ont été les miracles de la sortie d’Egypte.
Il fallait entretenir un feu humain afin que le feu divin ne soit pas trop manifeste et reste un “miracle caché”. Cela symbolise le principe que l’homme doit chercher à atteindre ses buts par ses propres moyens sans compter sur des miracles, bien qu’il puisse parfois bénéficier de miracles cachés
Une histoire
David a bien réussi dans les affaires ; il entend parler d’une vieille synagogue que son rabbin cherche à rénover, et il décide de contribuer à cette œuvre.
Il va visiter la synagogue, et, constatant son piètre état, annonce au rabbin qu’il contribuera pour 1800 Euros. Alors que le rabbin le remercie, un petit morceau de plâtre se détache du toit et tombe non loin de lui. Impressionné, il décide de doubler son don.
Alors qu’il est sur le point de partir, un plus gros morceau de plâtre se détache de nouveau du toit, et le frôle avant de percuter le sol. David, secoué par ce miracle, annonce au rabbin qu’il donnera finalement 5.000 Euros pour la rénovation.
Alors qu’il franchit le seuil de la porte, une brique se détache du mur, et s’écrase devant lui. Cette fois-ci, il a compris que le Ciel lui envoie un message clair et s’exclame : “Finalement, je donnerai 10.000 Euros pour cette rénovation !”
Le rabbin le remercie très chaleureusement, puis se recueille quelques instants et lève les yeux au ciel en murmurant : “D.ieu, s’il Te plait, peux-tu continuer ?”
Chabbat Chalom
Jean Guetta
Relu et mis en page par Tania Guetta
