Vaet’hanan

Une goutte de Torah – Année 12 – n° 619 – Vaet’hanan

13 Av 5784 – 17 août 2024

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.

Prier en toute occasion

Avant leur entrée en Israël, Moïse exhorte les Hébreux à observer les commandements et il loue la proximité qui lie D.ieu à son peuple : (4:7) : “En effet, qui est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme l’Éternel, notre Dieu, l’est pour nous chaque fois que nous l’invoquons?”

Au premier niveau, ce verset signifie que D.ieu est accessible et que nous pouvons à tout moment tourner nos prières vers lui. Cela pour contrer les opinions qu’après avoir créé le monde, D.ieu s’est retiré dans sa retraite céleste et n’a que faire des petits moucherons que nous sommes, ou, pour certains, qu’Il ne redescend voir ce qui passe et n’est accessible qu’à de grandes occasions, comme les fêtes.

Selon Rabbi Eli Mansour, on peut étendre cette interprétation à la nature des demandes que nous adressons à D.ieu. Il est évident qu’on peut et qu’on doit prier pour le rétablissement d’un malade, en cas de grave problème économique, ou si notre recherche d’un conjoint traîne en longueur. Mais peut-on “déranger” D.ieu pour nos petits soucis quotidiens : réussir un examen, trouver une place de parking (cf. la blague pour ceux qui la connaissent), éviter la pluie qui menace, etc. La réponse est oui, sans limites, et il est bon de s’habituer à parler à D.ieu. En ponctuant par exemple notre discours d’expressions comme “Si D.ieu le veut” ou “Avec l’aide D.ieu” lorsque l’on parle de nos projets, nous exprimons la conviction que la réussite de toutes nos actions est entre les mains de D.ieu, et la certitude que notre petite prière sera entendue (mais pas forcément toujours exaucée – ceci est un autre sujet.)

Une histoire

Le petit David a joué toute l’après-midi dans le jardin en utilisant le balai de sa mère comme cheval. Epuisé, mais heureux, il réintègre la maison à la tombée de la nuit, mais oublie le balai dans le jardin.

Après le dîner, sa mère veut nettoyer la cuisine ; elle cherche son balai, mais elle ne le trouve pas. Elle réalise alors que David l’a certainement oublié dans le jardin, ce qu’il confirme. Elle lui demande alors d’aller le chercher.

Davis n’est pas très emballé : il fait noir dehors, et il est plutôt peureux ; il n’a pas trop envie de sortir.

Sa mère le rassure : «Ne t’inquiète pas David, D.ieu est partout et il te protégera.”

Alors David ouvre la porte du jardin, tend la main, et crie : “D.ieu, peux-tu me passer le balai s’il Te plaît ?”

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta