Une goutte de Torah – Année 12 – n° 581 – Vayetse
12 Kislev 5784 – 25 novembre 2023
Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.
L’essentiel et l’accessoire
Cette semaine, Jacob est sur la route. Il fuit Esaü qui, furieux d’avoir perdu la bénédiction paternelle, cherche à le tuer. Une nuit, D.ieu apparaît à Jacob en rêve et promet de le protéger.
A son réveil, Jacob fait un vœu (28:22) : “…Si D.ieu est avec moi, …s’Il me donne du pain à manger et des vêtements pour me couvrir,…, cette pierre que je viens d’ériger en monument deviendra la maison de D.ieu, …”
Pourquoi la Torah, toujours économe en mots, utilise l’expression “du pain à manger et des vêtements pour me couvrir”. “Du pain et des vêtements” aurait suffi !
On voit parfois des gens convoiter et accumuler les nourritures et les vins les plus fins, les toilettes et les vêtements les plus élégants dans une course sans fin.
Jacob nous rappelle ici que le pain est fait pour être mangé et les vêtements pour nous couvrir : la recherche de biens matériels doit être raisonnée, sans quoi elle risque de devenir un obstacle à notre épanouissement spirituel.
Dans sa Grande Sagesse, D.ieu a organisé le monde de manière à nous faciliter la tâche. Plus une denrée est importante, et plus elle est accessible. L’air, sans lequel on ne peut pas survivre plus que quelques minutes est gratuit et omniprésent ; l’eau dont on ne peut pas se priver plus de deux ou trois jours est abondante est gratuite ; le pain, les légumes et les fruits, sont moins chers mais plus nécessaires que la brioche, le saumon fumé ou le vin rouge, eux-mêmes plus accessibles que la langouste et le caviar (qui ne sont de toute manière pas Kasher !)
Une histoire
A Jérusalem, deux hommes prient côte à côte devant le Kotel.
Le premier, un pauvre homme, a besoin de 500$ pour payer son loyer et éviter de se faire expulser de son piètre logement avec sa femme et leurs 10 enfants.
Le second est un important promoteur immobilier qui, frappé par la crise, a besoin de trouver d’urgence 10 millions $ pour éviter la banqueroute.
Les prières se font de plus en plus suppliantes et dès que l’un lève la voix, l’autre surenchérit par un sanglot encore plus bruyant.
Au bout de quelques minutes, notre promoteur n’en peut plus. Il sort 500$ de sa poche, les donne au pauvre homme et lui dit : “Prends-ça et laisse D.ieu se concentrer sur les affaires importantes !”
Chabbat Chalom
Jean Guetta
Relu et mis en page par Tania Guetta