Bamidbar

Une goutte de Torah – Année 12 – n° 609 – Yom Yéroushalaïm – Bamidbar

2 Sivan 5784 – 8 juin 2024

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.

L’unité du peuple, clé de Jérusalem

(2:2) : “Les enfants d’Israël camperont chacun sous la bannière de sa tribu paternelle, en face et autour du Tabernacle…” Bien que les Hébreux soient sortis d’Egypte plus d’un an auparavant, l’organisation de leur camp n’intervient qu’une fois le Tabernacle achevé, au début de la deuxième année de leur séjour dans le désert (1:1 et Exode 40:17).

Selon Rabbi Yaakov Kamenetsky, ce délai était nécessaire pour assurer l’unité du peuple. En effet, seul le Tabernacle, écrin de la présence divine, était capable de cimenter les 12 tribus, chacune avec sa spécificité et ses objectifs, sources de conflits. Face au rayonnement divin toutes ces divisions apparaissaient désormais mineures.

Cette semaine, nous célébrons “Yom Yérouchalaïm”, le jour de Jérusalem qui commémore la réunification de la ville lors de la guerre des 6 jours en 1967. Rabbi Moshe Zvi Neriah, un élève de Rav Kook, demandait pourquoi la ville ne put être conquise dès 1948, lors de la guerre d’indépendance. Citant les Psaumes (122:3) où Jérusalem est définie comme la ville de l’unité, il expliquait qu’en 1948 l’armée israélienne était composée de différentes factions (Palma’h, Etsel, …) – souvent en conflit les unes avec les autres – qui, chacune, aurait revendiqué le territoire qu’elle aurait conquis, ce qui aurait créé de nombreuses dissensions. En 1967, c’est une armée unie autour d’un peuple uni qui conquit la ville.

Il rappelle que ni Josué, ni les Juges, ni le roi Saül ne purent prendre Jérusalem. Seul le roi David put le faire lorsqu’il unit le peuple sous sa royauté.

Dans l’histoire juive, la plupart des catastrophes nationales, et notamment la destruction des deux Temples, ont eu pour origine les dissensions au sein du peuple, alors que les périodes d’union, où chacun se souciait de son voisin, étaient gages de victoires et de prospérité.

Une histoire

David doit voyager en voiture de Jérusalem à Tel Aviv. Comme il n’a pas déjeuné, il achète un sandwich à une station d’essence et le dépose sur le toit de sa voiture pendant qu’il fait le plein.

Ne pensant plus au sandwich, il s’installe au volant et part en direction de tel Aviv. Après quelques minutes, un policier en patrouille remarque le sandwich sur le toit ; voulant rendre service, il fait signe à David de s’arrêter.

David, voyant le policier s’approcher, est inquiet, se demandant de quelle infraction il serait coupable.

Le policier le salue et lui tend son sandwich avec un grand sourire.

Et David, avec un soupir de soulagement : “Non merci, c’est très gentil de votre part, mais je viens juste d’en acheter un.”

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta