Une goutte de Torah – Année 12 – n° 607 – Behar
17 Iyar 5784 – 25 mai 2024
Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.
L’honnêteté dans les affaires
La Torah est intransigeante sur l’honnêteté dans les affaires (25:14) : “Si tu fais une vente à ton prochain, ou si tu acquiers de sa main quelque chose, ne vous lésez point l’un l’autre.” Nos Sages ont accordé à ce commandement une telle importance que, selon le Talmud (Chabbat 31a), lorsqu’un homme comparaît devant le Tribunal Céleste pour y être jugé à l’issue de sa vie sur terre, la première question qu’on lui pose est : “As-tu été honnête dans ton commerce ?”
Par ailleurs, ne pas tricher sur ses poids et mesures est une des Mitsvot qui garantit une longue vie (Deutéronome 25:15) : “Tu auras des poids exacts et loyaux, des mesures exactes et loyales afin que tes jours se prolongent…”
Cette exigence d’être honnête en affaires s’applique bien sûr aux transactions entre juifs mais, contrairement à ce que certains professent à tort, elle s’applique également dans nos relations commerciales avec les non-juifs, et selon certains avis, avec même plus de force car tout comportement malhonnête pourrait causer une profanation du nom de D.ieu (Ah, ces juifs !)
Les lois du commerce sont nombreuses et parfois complexes (comme celles concernant l’interdiction du prêt à intérêt), et toute personne engagée dans les affaires devrait en connaître au moins les principes essentiels.
A quelqu’un qui demandait à Rabbi Na’hman de Kosov comment peut-on penser à la Torah quand on est pris par une transaction commerciale complexe, il répondit : Les gens n’ont pas trop de mal à penser à leurs affaires quand ils prient ou qu’ils étudient ; ils devraient aussi pouvoir penser à la Torah quand ils font des affaires.
Une histoire
Un antiquaire parisien en vacances aime se promener dans les souks, toujours à la recherche d’objets insolites.
Un jour, il passe devant un marchand de souvenirs pour touristes et voit, dans la boutique miteuse éclairée au néon, un chaton lapant son lait dans un bol en céramique qu’il identifie immédiatement comme datant de l’époque gallo-romaine, un objet d’une grande valeur !
Sentant la bonne affaire, il s’approche et s’extasie : “Qu’est-ce qu’il est mignon ce chaton ! Ma fille adorerait en avoir un semblable ; si vous voulez vous en débarrasser, je vous l’achète.”
Le marchand, sans sourciller : “Pour $500 il est à vous”
L’antiquaire tique devant le prix exorbitant, mais compte les billets au marchand et, ajoute nonchalamment : “Bon, pour qu’il ne soit pas trop dépaysé, j’emporte son bol…”
“Ah non ! Le bol reste ici ; depuis le début de la semaine il m’a fait vendre cinq chats”
Chabbat Chalom
Jean Guetta
Relu et mis en page par Tania Guetta