Devarim

Une goutte de Torah – Année 11 – n° 563 – Devarim

4 Av 5783 – 22 juillet 2023

Les nuées de gloire

Le livre de Devarim récapitule les événements intervenus depuis la sortie d’Egypte.

Un verset de notre Paracha rappelle la protection divine dont nous avons bénéficié : (1:31) : “Et dans le désert, comme tu as vu, H. ton D.ieu te portait comme un père porte son fils, sur toute la route que vous avez parcourue jusqu’à ce que vous soyez arrivés à destination ”.

Rachi explique que la Torah fait allusion aux Nuées de Gloire qui nous protégeaient dans le désert, comme un père protège son fils lorsqu’ils voyagent ensemble.

Dans son commentaire sur le verset (Nombres 10:34) il explique qu’elles étaient composées de sept nuages qui nous accompagnaient dans nos déplacements : un à chacun des quatre côtés du camp (pour nous protéger des dangers extérieurs), un au-dessus (pour nous protéger du soleil), un au-dessous (pour amortir nos pas) et un qui nous précédait afin d’aplanir les montagnes, remplir les vallées, et tuer les serpents et les scorpions.

Le Baal Hatourim soulève une anomalie dans le verset : le début est au singulier (“comme tu as vu”, “H. ton D. te portait”) alors que la fin est au pluriel (“vous avez parcouru”, “jusqu’à ce que vous soyez arrivés”). Il en déduit que le chemin n’était pas le même pour tous : les nuages préparaient le chemin pour chacun selon ses moyens. Ainsi, un vieillard voyait son chemin lisse et dégagé alors qu’un jeune athlète devait en permanence franchir un parcours du combattant ; cela afin que tous progressent au même rythme. Peut-être une parabole sur notre parcours dans ce monde !

Une histoire

Un homme repensait à son passé. Une nuit, il vit en songe sa vie se dérouler devant lui : il marchait en compagnie de D.ieu, au bord de la mer, et deux traces de pas s’inscrivaient dans le sable : la sienne et celle de D.ieu. Il s’aperçut qu’à diverses reprises il n’y avait plus qu’une seule trace de pas, et il réalisa que cela correspondait aux moments les plus sombres de sa vie.

Il s’adressa à D.ieu : “Aux heures les plus pénibles de ma vie, je ne vois qu’une seule trace de pas dans le sable. Pourquoi m’as-Tu délaissé au moment où j’avais le plus besoin de Toi ?!”

Dieu répondit : “Mais je ne t’ai jamais abandonné ! Durant tes jours d’épreuves et de souffrances, Je te portais dans Mes bras !”

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta