Emor

Une goutte de Torah – Année 12 – n° 606 – Emor

10 Iyar 5784 – 18 mai 2024

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.

Profanation et sanctification du Nom de D.ieu

On lit dans la Paracha de cette semaine (22:32) : “Vous ne profanerez pas Mon saint Nom, et Je serai sanctifié parmi les enfants d’Israël…”

Que signifie profaner le Nom de D ou le sanctifier ?

A part des cas extrêmes, comme en période de persécution où il faut être prêt à donner sa vie, ces concepts s’appliquent à notre vie quotidienne.

Le Talmud (Yoma 86a) insiste sur la gravité de profaner le Nom de D. et donne quelques exemples : un religieux qui ne paye pas immédiatement la viande au boucher ; ou qui est malhonnête en affaires, ou qui parle mal aux gens, etc. Le Talmud (Shabbat 114a) va même jusqu’à dire qu’un érudit qui a une tâche de graisse sur son vêtement est passible de la peine de mort !

Le Rambam explique que sa conduite indigne discréditera sa religion et son groupe social. Lorsqu’un juif commet un acte malhonnête, on entend souvent : “Ah les juifs !”.

Inversement, continue le Talmud Yoma, si, d’un religieux, les gens disent : “ quel homme honnête, agréable, etc. ”, il sanctifie le Nom de D. car il fera apprécier les règles selon lesquelles il vit.

On raconte ce mot d’Einstein : l’Allemagne dit que je suis allemand, les USA que je suis américain et la France que je suis un citoyen du monde. Si j’avais eu tort, tout le monde aurait dit que j’étais juif !

Ces concepts nous concernent tous, et plus une personne s’identifie à la Torah, plus elle doit être prudente dans ce domaine ; une kippa n’est qu’un petit morceau de tissu, mais elle pèse bien lourd !

Une histoire vraie

Quand on put obtenir des plaques d’immatriculations personnalisées aux USA, un juif religieux demanda une plaque où était inscrit “Torah”. Il en était très fier, et recevait souvent des pouces levés d’autres automobilistes (et parfois l’inverse).

Un jour, une veille de Chabbat, il devait récupérer une livraison chez un traiteur ; comme il était en retard, il se gara quelques minutes en double-file. En revenant à sa voiture, il trouva deux notes sur le pare-brise : “Bloquer la circulation n’est pas une Mitsva !”

Quelques jours plus tard, il klaxonna un peu plus que nécessaire une voiture particulièrement lente qui roulait devant lui. Au prochain feu rouge, son conducteur en sortit et l’admonesta : “Un représentant de la Torah devrait être plus patient.”

Echaudé par ces expériences, il décida de changer de plaque, mais, après une discussion animée avec sa femme, il décida plutôt de changer de comportement et de se montrer digne de sa plaque.

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta