‘Hayé Sarah

Une goutte de Torah – Année 13 – n° 633 – ‘Hayé Sarah

22 ‘Hechvan 5785 – 23 novembre 2024

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.

La valeur du temps

(23:1) : « La vie de Sarah fut de 100 années et 20 années et 7 années… »

Pourquoi la Torah répète-t-elle trois fois le mot « années » alors qu’elle aurait pu simplement écrire que Sarah vécut 127 ans ? Selon Rachi, c’est que toutes ses années furent productives, pour le bien.

Selon un Midrach, Rabbi Akiva, voyant que ses étudiants s’assoupissaient, voulut les convaincre d’optimiser chaque seconde de leur temps d’étude ; il leur expliqua qu’Esther régna sur 127 provinces (voir Meguilat Esther) par le mérite de son ancêtre Sarah qui utilisa les 127 années de sa vie de manière optimale : chaque seconde représentait une famille, chaque minute une ferme et chaque jour un village. Chaque instant perdu par Sarah aurait diminué le royaume d’Esther.

On retrouve d’ailleurs la même syntaxe pour Abraham (25:7) : « Le nombre des années que vécut Abraham fut de 100 années et 70 années et 5 années… »

Nos Sages soulignent l’importance du temps. Pour eux, l’expression « tuer le temps » doit être prise au sens propre : c’est un meurtre ! Ils remplacent le dicton : « le temps c’est de l’argent » par : « le temps c’est la vie. »

Selon Rabbi Jonathan Sacks z’l’, le temps est la seule chose donnée à chacun de manière identique, homme ou femme, pauvre ou riche, paysan ou citadin, …. Quel meilleur indicateur de comparaison entre deux êtres humains que l’usage qu’ils en font ? Selon le  Zohar, rapporté par Rav Yehonathan Gefen, chaque journée de la vie d’un homme l’accompagnera à son Jugement Céleste, et se présentera devant D.ieu pour être évaluée.

Une histoire

David est de nouveau en retard au bureau où son patron l’attend de pied ferme : « Alors, c’est quoi ton histoire cette fois-ci ? »

David explique : « Ce matin, ma femme avait besoin de la voiture et m’a demandé de prendre le train. Elle s’est préparée en cinq minutes, mais m’a déposé à la gare quelques secondes après le départ du train. J’ai dû prendre le suivant, mais il a été retardé par un passager qui a tiré le signal d’alarme. Une fois arrivé, j’ai pris le métro, mais un pickpocket a essayé de voler mon portefeuille et j’ai dû me battre pour le récupérer ; ensuite le métro a été évacué car quelqu’un était tombé sur la voie. »

Il conclut, en sueur : « Ne trouvant pas de taxi, je me suis résolu à courir et me voilà ! »

Et son patron, excédé : « Arrête tes histoires, aucune femme ne peut se préparer en cinq minutes ! »

Chabbat Chalom

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta