Une goutte de Torah – Année 13 – n° 631 – Le’h Le’ha
8 ‘Hechvan 5785 – 9 novembre 2024
Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.
La Terre Promise
Rarement une terre aura été autant disputée que la terre d’Israël. Dans notre Paracha, D.ieu promet cette terre à Abraham et à ses descendants (15:18) : « Ce jour-là, D.ieu conclut avec Abram un pacte, en disant: J’ai octroyé à ta descendance ce territoire (de Canaan)… » Cette promesse sera répétée lors de sa circoncision (17:8), puis renouvelée à Isaac (26:3-4) et à Jacob (28:13).
Les Hébreux résideront sur leur terre plus de 1300 ans avant d’en être chassés par les Romains il y a environ 2000 ans. La Torah prophétise leur souffrance en exil (Parachiot Be’houkotaï et Ki Tavo) ; leur dispersion aux quatre coins du monde Devarim (28:64) : « D.ieu te dispersera parmi tous les peuples, d’une extrémité de la terre à l’autre.. » ; et enfin leur retour d’exil (Devarim 30:3-5) : « l’Éternel, ton Dieu, te prenant en pitié, mettra un terme à ton exil, et Il te rassemblera du sein des peuples parmi lesquels il t’aura dispersé…Et Il te ramènera, … dans le pays qu’auront possédé tes pères, et tu le posséderas à ton tour… »
Ces évènements ont été prophétisés par la Torah avec des détails dont on peut aujourd’hui apprécier la précision, notamment que la terre d’Israël restera désolée tant que les juifs seront en exil, mais refleurira à leur retour : (commentaire du Ramban sur Lévitique 26:32 : « Je désolerai la terre… »)
Il ne reste plus qu’à convaincre définitivement les nations de nos droits sur cette terre !
Une histoire vraie
Au début des années 90, Rav Morde’hai Eliyahou zt’l, alors Grand Rabbin d’Israël, fut reçu en visite officielle en France. On lui organisa une visite des musées nationaux pendant laquelle il posa des questions étranges, par exemple, si le trône de Napoléon ou celui de Louis XIV étaient à vendre. Les guides, un peu gênés, expliquèrent que ces trônes étaient des reliques d’une grande importance historique et nationale et n’étaient certainement pas à vendre.
Convié à un dîner officiel en présence du Président français Jacques Chirac, il fut invité à prendre la parole. Il répéta les mêmes questions, puis demanda pourquoi, si les Français refusaient de vendre des symboles nationaux, ils s’attendaient à ce que les Juifs renoncent à Jérusalem, leur capitale depuis des millénaires.
Les membres de la délégation – dont le Grand Rabbin Yossef ‘Haïm Sitruk zt’l qui m’avait confirmé cette anecdote – s’attendaient à ce que le Président tourne les talons devant cet invité embarrassant.
Mais il n’en fut rien. L’assistance applaudit et le Président Chirac serra chaleureusement la main du Rav Eliyahou en l’assurant à quel point ses paroles l’avaient impressionné !
Chabbat Chalom
Jean Guetta
Relu et mis en page par Tania Guetta