Parachat Béhoukotaï

« Si vous vous conduisez selon mes lois, si vous gardez mes préceptes et les exécutez… » (Vayikra26,3) ce sont les conditions mentionnées par la Torah pour accéder aux belles bénédictions de notre Paracha. Par contre « si vous dédaignez mes lois et que votre esprit repousse mes institutions, au point de ne plus observer mes préceptes, de rompre mon alliance… », c’est là, que s’abattraient « l’envers » de toutes ces bénédictions… et plus encore que D… nous en préserve.
D’après le Midrach Torat Cohanim que rapporte Rachi « Si vous vous conduisez selon mes lois » il s’agit du « Amal ba Tora », d’être assidu dans l’étude, de peiner et d’y investir toutes ses forces. Alors quoi, un homme qui accomplit tous les commandements, qui étudie mais ne peine pas dans son étude, sa Torah ne le protègerait pas ? C’est que le manque de « Amal ba Torah » ne laissera pas celle-ci le pénétrer et il finira par l’oublier. Non seulement elle le quittera, mais (et Rachi le rapporte au verset 15) il en viendrait à sept autres transgressions, jusqu’à renier sa foi.
Le Rav Desler zatsal explique qu’en fait, dans tous les domaines de la vie, l’homme qui se donne du mal pour une chose précise, s’y attachera et l’aimera, à la mesure de son investissement. Celui qui plante un arbre, désherbe tout autour, l’arrose régulièrement et le protège, s’attachera à cet arbre qu’il finira même par aimer. De même, celui qui investit toutes ses forces dans l’étude de la Torah, qui étudie sans ménager sa

peine, s’attachera fortement à elle, qui devient partie de lui-même.
« Heureux celui qui arrive ici et son étude dans la main » (Péssahim 50). Pourquoi ce terme dans la main plutôt que dans la tête ? Le Rav Desler déduit que dans le monde futur la Torah de l’homme ne sera pas mesurée en fonction de ses capacités intellectuelles ni de ses connaissances mais à la hauteur de son investissement.
La connaissance de la Torah acquise dans ce monde sans peine ni assiduité, mais du fait de l’intelligence et d’une bonne mémoire sera considérée, en haut, comme de l’ignorance. Nos Sages disent : « c’est un monde à l’envers que j’ai vu là-bas » (Péssahim 50a) car celui qui n’a pas été doté de bonnes facultés de compréhension et de mémoire, mais qui aura été besogneux, s’efforçant de bien comprendre, celui-là sera, en haut, le Talmid Hakham. Bien sûr le « Amal ba Torah » est relatif à chaque personne, voire aux différentes périodes de la vie, mais c’est La clé de la réussite et de toutes les bénédictions.

Shabbat Shalom