Souccot

Une goutte de Torah – Année 12 – n° 628 – Souccot

17 Tichri 5785 – 19 octobre 2024

Cette goutte de Torah est dédiée au succès de nos vaillants soldats dans leur lutte pour l’annihilation de nos ennemis et le retour de nos otages sains et saufs B’H’.

Souccot – Une double joie

La Torah considère comme une Mitsva de se réjouir pendant les fêtes. Pourtant, seule Souccot est qualifiée de “Yom Sim’haténou – le jour de notre joie”. Dans la Paracha Rehe, le commandement d’être joyeux est mentionné deux fois pour Souccot (Devarim 16 :14-15) ce qui n’est pas le cas pour les autres fêtes. Pourquoi ce statut spécial ?

Les fêtes juives se divisent en deux cycles distincts :

·         Le cycle Pessah / Chavouot / Souccot qui est spécifique au peuple juif : l’Exode, la révélation au Mont Sinaï, et le séjour de 40 ans dans le désert.

·         Le cycle Roch Hachana / Kippour / Souccot,fêtes universelles comme en témoignent les prières de Roch Hachana et de Kippour qui mettent l’accent sur la souveraineté de D.ieu auquel doivent se soumettre tous les habitants du globe ; à l’époque du Temple, des sacrifices étaient offerts à Souccot pour les nations du monde. Le monde entier est jugé durant ce cycle, et le verdict final est prononcé à Hochana Rabba, le dernier jour de Souccot.

La fête de Souccot est particulièrement joyeuse car elle appartient aux deux cycles et en marque la clôture. C’est un peu une fusion de deux fêtes, dont le caractère dual se retrouve dans ses caractéristiques :

·         Elle comporte deux Mitsvot correspondant à deux thèmes très différents : la Soucca – symbole du séjour du peuple juif dans le désert, et le Loulav – symbole du cycle de la pluie (selon le Talmud Roch Hachana 16a, le monde est jugé pour la pluie à Souccot.)

·         Deux psaumes y sont associés (Ps. 42 et 43)

·         Alors qu’on offrait quotidiennement 7 agneaux et un bélier pour toutes les autres fêtes, à Souccot on sacrifiait chaque jour 14 agneaux et 2 béliers (Nombres ch. 29)

Une histoire vraie

Lorsque le ‘Hafetz ‘Haïm résidait en Russie pendant la Première Guerre Mondiale, il était quasi-impossible de trouver le bouquet de Loulav (les 4 espèces). Finalement, on réussit à s’en procurer un seul qu’on donna au ‘Hafetz ‘Haïm.

Le premier jour de Souccot, il secoua son Loulav, puis, le passa successivement à tous les fidèles pour que chacun puisse s’acquitter de la Mitsva.

Il récupéra son Loulav, mais s’abstint de le secouer pendant le Hallel.

Quand on lui posa la question, il répondit : “Passer le Loulav à tout le monde pendant le Hallel aurait trop retardé la prière. Le secouer pendant le Hallel n’est qu’une coutume, et si je l’avais fait, j’aurais attristé certains fidèles dépités de ne pouvoir l’accomplir, et j’aurais alors transgressé l’interdiction beaucoup plus grave de la Torah de causer de la souffrance à autrui !”

Chabbat Chalom & ‘Hag Samea’h !

Jean Guetta

Relu et mis en page par Tania Guetta